Vache Folle : un plan de sauvetage pour les éleveurs français



"On ne peut plus du tout attendre" expliquait ce matin le directeur de la Fédération nationale bovine. Avec une perte de 3 francs le kilo en moyenne depuis le mois de mars, les éleveurs de bovins sont, en effet, touchés de plein fouet par la crise. Conformément à ses promesses, le ministre de l'Agriculture a donc annoncé un train de mesures pour pallier leurs difficultés. Les annuités d'emprunt dues par les producteurs seront d'abord reportées. Leurs charges seront allégées et leurs délais de paiement des cotisations sociales rallongés. Des mesures concrètes qui devraient s'accompagner, par la suite, d'une réflexion globale sur la restructuration de la filière bovine.

Une annonce suivie, par ailleurs, d'une déclaration d'interdiction de la vente de moutons atteints de "la tremblante". Les spécialistes s'interrogent, en effet, sur la possible transmissibilité à l'homme de cette maladie connut depuis le 18 ème siècle.

La crise de la Vache Folle se joue également sur le terrain européen. La Grande Bretagne tente d'amadouer l'Union Européenne en se pliant à la demande d'extension de son programme d'abattage, mais, sans toutefois, vouloir révéler le nombre de bêtes concernées. Une décision anglaise qui s'inscrit dans le calendrier de levée progressive de l'embargo sur les viandes bovines. La Grande Bretagne a, en effet, été sommée par le Président de la Commission européenne de cesser sa politique de non-coopération au sein des instances communautaires, sous peine de "ne pas aboutir à un accord". A deux jours du sommet européen de Florence, la Vache Folle empoissonne plus que jamais la politique européenne.

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